Baisse de l’immobilier : - 14% en 2023 selon les notaires
La baisse de l’immobilier est-elle enfin en marche ? Selon les notaires en France, le retournement de marché serait en place. Une baisse qui s’accélère d’après les agents immobiliers qui voient le nombre de transactions diminuer. Les notaires évoquent désormais un réajustement brutal avec une prévision de 950 000 ventes en 2023, soit une baisse de 14 % versus 2022. Ils parlent de revenir à un niveau proche de 2018 en termes de volume de ventes. Tour d’horizon des secteurs qui baissent le plus.
Une prévision de 5% de baisse de l’immobilier à Paris
Les prix de vente commencent à s’aligner sur la baisse des volumes de biens vendus. Paris semble engager une baisse de 5 % avec un prix moyen au m2 qui passe sous la barre des 10 000 €. Les prix baissent, mais il reste tout de même des inégalités entre les arrondissements. L’agence immobilière Hosman vient de réaliser une étude portant sur les écarts de baisses entre les différents arrondissements de Paris.
La baisse de l’immobilier à Paris est plus importante dans le 15ème, 19ème et 20ème arrondissement. En effet, le 15ème enregistre une diminution du prix au m2 de près de 10%, quand le 19ème se situe autour de -9% et le 20ème à -6%.
En revanche, les quartiers plus chics et plus chers de Paris observent une baisse très faible autour d’à peine 1%. On peut même noter que le 1er, le 2ème et le 6ème n’enregistrent pas encore de baisse de l’immobilier. La vrai question qui se pose aujourd’hui, c’est : Faut-il encore investir à Paris ?
Nantes : l’immobilier baisse de 0,6%
D’après le site Capital, la ville de Nantes subit également une baisse de l’immobilier avec des prix qui ont diminué de 0,6 % sur un an entre juillet 2022 et juillet 2023. Les cinq dernières années ont mis Nantes sur les marches du top 5 des villes les plus attractives. Après 35 % de hausse sur l’immobilier, cette ville est aujourd’hui dans le top des villes qui baissent.
Avec des taux d’emprunt qui frôlent les 4 %, selon le site guide du crédit, Nantes n’a pas été épargné par la baisse de l’immobilier. Le prix moyen au m2 est aujourd’hui autour de 3 899 € pour un appartement et 4767 € pour une maison.
Sur les dernières années, la hausse des prix à Nantes a conduit les investisseurs à s’orienter sur des villes limitrophes comme Saint Herblain, La chapelle sur Erdre et Rezé. Si Nantes commence à baisser, il y a fort à parier que ces villes périphériques subissent bientôt le même sort.
Lyon : 0,4 % de baisse de l’immobilier
Après avoir attiré, entre autres, de nombreux Parisiens, Lyon doit faire face également à une baisse du nombre de ventes de biens immobiliers. La conséquence sur la baisse des prix ne s’est pas faite aussi vite qu’à Paris. Il a fallu attendre un peu plus de temps pour que des répercussions sur le prix au m2 se fassent ressentir dans cette région. On constate 0,4 % sur un an, mais la tendance s’est accélérée à la fin du mois de juin 2023 qui enregistre -3,6 % versus juin 2022.
L’ensemble des arrondissements de Lyon sont touchés avec, en tête, le 5ème arrondissement (-3,4% sur le deuxième trimestre), suivi du 2ème (-3,2%) et du 6ème (-3%). Le prix moyen au m2 sur l’ensemble de la commune de Lyon est désormais de 5 100 €.
Comme les autres grandes villes, la tendance est à l’acquisition des villes périphériques. Les investisseurs se concentrent davantage sur les villes d’Écully et Dardilly qui possèdent des biens offrant des rentabilités locatives intéressantes.
Bordeaux : Une ville qui affiche une baisse de l’immobilier de 0,5%
L’envolée spectaculaire des prix de l’immobilier de +60 % en 10 ans est révolue à Bordeaux. La moyenne est à -0,5 %, mais on constate une baisse de 4 % dans certains quartiers. Les appartements situés près de l’hôtel de ville et du quartier Quinconces restent les plus chers et les plus prisés (en moyenne, 5899 €).
À l’instar de la baisse de l’immobilier au niveau des prix de vente, les montants des loyers, eux, augmentent, attirant toujours les investisseurs. L’agence immobilière Hosman a enregistré une hausse de +6,9 % du montant des loyers sur l’ensemble de la ville de Bordeaux. Les agents immobiliers constatent également que les acheteurs n’hésitent plus à faire des propositions d’achat qui cassent les prix, parfois jusqu’à -20 %.
Cependant, le marché immobilier de Bordeaux reste dynamique. On parle d’un ITI (Indicateur de Tension Immobilière) de 12 %. En d’autres termes, le nombre d’acheteurs et supérieurs de 12 % au nombre de vendeurs. Un élément qui pourrait rassurer le marché immobilier de Bordeaux. Mais ce n’est pas forcément le cas en raison des taux d’emprunt qui ne cessent d’augmenter. Avec l’inflation, les acheteurs restent sur leurs gardes.
